My Dying Bride

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Après ces révélations, les Trinités sont placées face au dilemme de l'avenir d'Irem, de l'épée, de Salomé. Cet endroit est-il réel, mérite-t-il d'être sauvé ou ne s'agit-il qu'un écho sans substance, un reflet prisonnier du passé qui s'agite dans le désert, sans âme ni but ?

Il est rapidement décidé que l'épée d'Iblis serait cachée dans le Jardin d'Eretria.

Mais Irem... Les illusions sont devenues évidentes et la vacuité de ces lieux qui n'existent que parce que les Ténèbres vomies par Baphomet les ont fossilisés conduit l'équipe à envisager de l'abandonner à son triste destin. Il convient de prendre une décision rapide car une foule menaçante se presse en Irem et assiège la tour de Salomé où les Trinités évaluent la situation.

Salomé, justement, qui voit son peuple déchaîné et semble avoir été éveillée à un nouveau niveau de conscience par l'expérience qu'Iften et ses compagnons lui ont offerte en se pliant aux règles de la ville, à ses règles. Salomé, dont il devient de plus en plus difficile de déterminer si elle n'est qu'un délicat automate au fonctionnement perfectionné, capable de susciter et d'interpréter une large gamme de troublantes émotions ; un être réellement conscient de soi mais d'une naïveté totale, originelle ; une entité hybride qui joue à être, fortuitement dépositaire de sentiments qu'elle ne peut plus oublier.

Contre toute attente, Iften lui propose le monde, la vie, l'extérieur. Il la sauvera, l'arrachera à la stase, à la mort permanente d'un crépuscule éternel. Elle ne sait pas, elle hésite, sa place est là, c'est lui doit rester. Et pourtant, elle accepte. Alors que son monde s'effondre et se délite, elle fuit avec Iften/Hassan, sombre dans le plus parfait inconnu et se reconnaît en cela comme un être à part entière. Dans le regard d'Iften, subitement Salomé existe, la dépouillant de sa puissance fantasmée, de son statut de reine mythique. Animée par la touche de vie accordée par Iften jamais elle n'a été aussi réelle et aussi fragile.

Les portes d'Irem franchies, toute l'équipe découvre avec stupéfaction la silhouette sombre, voilée, blottie, qui se tient dans l'ombre d'Iften. Des cris fusent, la tension monte. Iften est accusé d'avoir libéré un être de Ténèbres, une créature monstrueuse, un simulacre d'être humain. Elle aurait dû être oubliée et enterrée avec le reste de sa cité maudite. Il est pourtant décidé de l'épargner.

De retour à Sanaa, Abdula Imdhamar, le directeur du musée est traqué, suspecté d'être impliqué dans la disparition de son prédécesseur, Ali Benabyan, collaborateur de Grancher. Il est finalement retrouvé dans un quartier résidentiel, dans une maison bien équipée où il reçoit les ordres de son commanditaire. Confronté, il affirme être un héritier des Assassins et obéir à l'authentique Vieux de la Montagne qui recherche le cimeterre d'Iblis. Ses convictions balayées par les révélations d'Iften, il décrit son maître avec suffisamment de précision pour y reconnaître le Coq, déjà abattu par les Trinités.

Irem est retournée au silence, sa reine s'en est échappée, l'épée d'Iblis est protégée en Eretria, les forces à l'oeuvre au Yémen semblent avoir été décapitées et celui qui fut Hassan connaît désormais son passé.

La page yéménite se tourne mais certains documents de Grancher retrouvés dans le bureau ouvrent de nouvelles pistes. En effet, il apparaît que la quête d'Irem n'était qu'une option parmi d'autres pour la découverte d'un secret bien plus grand : l'Arche d'Alliance. Dans des textes touffus mêlant références astronomiques et ésotériques, incluant même des publications de Carson, Grancher a envisagé d'explorer les pistes suivantes :

  • Debra Sehed, mais il n'en a pas eu le temps
  • Aksoum, mais il a écarté cette piste trop folklorique
  • Irem mais c'est l'épée d'Iblis que cachait la ville, ainsi que Baphomet
  • Palomides, un chevalier maure de la Table Ronde détenteur d'un "trésor des trésors"activement recherché par une communauté ressemblant aux Hermès Trois-Mages. Grancher était en contact avec le Dr Greathoffer, historien à Bristol, dont un des étudiants, Benjamin Stark, avait initié une thèse consacrée à ce chevalier.


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